Histoire
NAVET
(Brassica napus et rapa)
Famille des Crucifères (brassicacées)
Faculté
germinative :
3 ans ( pouvoir germinatif fort)
3 ans (pouvoir germinatif moyen)
À vérifier par la suite
On
affirme généralement que le navet vient du bassin méditerranéen.
Toutefois, plusieurs plantes potagères appartenant à la même espèce
(Brassica rapa) sont originaires de la Chine. Selon une des hypothèses
présentement étudiées, il y aurait plutôt deux lignées indépendantes
pour cette espèce. La première viendrait des régions plus à l'ouest
(Europe, Inde et Asie centrale) et elle comprendrait le navet, le
rutabaga et la navette (aujourd'hui appelée colza ou canola); la
seconde, proviendrait plutôt de l'Asie de l'Est, et comprendrait les
nombreuses variétés de «chou chinois» cultivées pour leurs racines ou
leurs feuilles : ta-tsoi, hon tsai tai, mibuna, mizuna, komatsuna, pac
choi, bok choi, pai lo lo, etc.
Les
Grecs et les Romains connaissaient de nombreuses variétés de navet. Au
premier siècle de notre ère, Pline l'Ancien décrit, sous les noms de
rapa et de napus, des navets de forme allongée, plate et ronde. À la
même époque, le légume servait en France de nourriture tant pour les
humains que pour les animaux d'élevage. Plus tard, il deviendra un
aliment important des Anglais qui feront bouillir ou rôtir ses racines,
cuiront ses feuilles et apprêteront ses jeunes tiges en salade. Le
navet sera introduit en Amérique par Jacques Cartier en 1541. Avec la
laitue et le chou, ce sera le premier légume du vieux monde à être
cultivé en Nouvelle-France. Les Amérindiens l'adopteront et se mettront
rapidement à le cultiver.
Le terme
«navet» est apparu au XIIIème siècle d'abord sous la forme «naviet» ;
il vient de l'ancien français «nef», substantif masculin hérité du
latin napus. L'usage en a été abandonné afin d'éviter la confusion avec
«nef», substantif féminin signifiant «navire». Le terme «rutabaga», qui
est apparu dans la langue en 1803, vient du suédois
rottabaggar, qui signifie «chou-navet». Au Québec, on appelle encore
parfois ce légume «chou de Siam», vieille expression jadis utilisée en
France et qui semble avoir précédé son nom actuel, puisqu'on la
retrouve en 1798 dans le dictionnaire de l'Académie française.
Abusivement, on donne aussi au rutabaga le nom de «navet».
En
Occident, le navet et le rutabaga n'ont jamais été très appréciés.
Considérés comme des aliments de famine, tout juste bons pour les temps
de guerre et les hivers maigres, ils ne seront guère consommés que par
les classes les plus pauvres de la société. Toutefois, cette situation
pourrait changer, car au cours des dernières années, de grands chefs en
France et au Québec ont eu l'audace de mettre ces légumes au menu. En
Orient, en Chine tout particulièrement, les diverses verdures
appartenant à l'espèce Brassica rapa sont largement consommées par
toutes les classes de la société.
|